Théâtre, conférences, ateliers : le Centre Culturel de la Gorge fait salle comble pour ses débuts
Après dix ans de sommeil, l’ancienne ferme des Salésiens aux Contamines-Montjoie renaît sous les traits d’un centre culturel vivant et d’une auberge conviviale. Un nouveau lieu de culture et de lien social au bout du Val Montjoie.
Fermée depuis dix ans, l’ancienne ferme des Salésiens, adossée au presbytère et à l’église baroque de la Gorge, tout au bout des Contamines, connaît aujourd’hui une seconde vie. Entièrement rénové, le bâtiment abrite désormais, à l’étage, un centre culturel à la programmation éclectique, et au rez-de-chaussée, « La Vieille Auberge » tout juste réouverte. À la tête de cette nouvelle structure coopérative d’intérêt collectif (SCIC), on retrouve Gaëlle Blanchard, salariée à mi-temps, épaulée par l’association des Amis du Centre Culturel. Avec à peine six semaines pour élaborer une première programmation, l’équipe a misé sur le bouche-à-oreille. Le résultat ? Des débuts prometteurs : des personnalités de renom, comme le journaliste Christophe Barbier ou le physicien Étienne Klein, ont répondu présents pour inaugurer la saison et des propositions locales ont trouvé leur public, comme la représentation à guichets fermés de la Cie Plexus (Passy). Et ce n’est qu’un début. Une programmation annuelle est en cours de préparation, avec des « Mardis de l’Aventure », des ateliers variés et des rencontres sous différents formats. « Aux Contas, on pense souvent au ski ou à la rando, mais il fallait un lieu entièrement dédié à la culture, pour compléter l'offre de la médiathèque et des évènements ponctuels à l'espace animation », explique la directrice. L’ambition affichée est claire : faire du Centre Culturel de la Gorge un carrefour culturel pour les Contamines. Ce projet est aussi une aventure citoyenne. Porté par une SCIC, il repose sur un montage financier hybride : fonds européens (FEDER), aide de l’Etat (FNADT), prêts bancaires et prêts participatifs de particuliers. Près d’un million d’euros ont ainsi été mobilisés, dont plus de 300 000 € prêtés directement par des habitants du territoire. « Une preuve d’attachement local rare », souligne Michel Bouvard, adjoint à la commune et initiateur du projet depuis 2021. Le centre peut accueillir jusqu’à 50 personnes et propose des événements à tarifs accessibles, autour de 10 euros. Plusieurs intervenants choisissent d’ailleurs de renoncer à leur cachet ou de participer bénévolement, renforçant ainsi l’ancrage solidaire et collectif du projet. Située au rez-de-chaussée, La Vieille Auberge complète cette renaissance locale. François Jammaron, bien connu pour son travail hivernal à Buche Croisée, en est le nouveau gérant. Ouverte toute l’année (hors fermeture à la Toussaint), l’auberge propose une cuisine simple, généreuse et de saison, avec une capacité d’accueil de 50 couverts en salle et autant en terrasse. Entre randonnées, découvertes culturelles et haltes gourmandes, Les Contamines-Montjoie s’enrichissent ainsi d’un lieu de vie unique, où mémoire, transmission et convivialité se conjuguent au présent. « Les gens se sentent concernés. Ils se disent : ce centre, c’est pour nous. Il faut que ça marche », conclut Michel Bouvard.
