On y a été pour voir, voir la foule autour du lac et non le lac face au Mont-Blanc, voir pour témoigner. Voici nos ressentis :
1. Même en partant (très) tôt, il faut déjà arriver jusqu'au Col des Montets, à 1461 mètres d'altitude, point de départ de cette randonnée. Même en partant tôt, on découvre le nombre de voitures déjà garées sur les bas-côtés.
2. Même tôt, le soleil qui inonde déjà les Aiguilles rouges est attendu par les nombreux "bivouaqueurs" autour du lac qui eux ne sont pas montés que pour le lac, mais le lac avec le coucher et lever du soleil. Eux sont déjà là-haut et nombreux en plus (il faut dorénavant s'enregistrer en ligne pour bivouaquer). Il y a aussi les randonneurs ayant fait halte pour la nuit au refuge du Lac Blanc qui jouxte le lac.
3. Et même tôt, cet itinéraire littéralement situé sur le Tour du Mont-Blanc est de toutes façons fréquenté. En sus des excursionnistes, on ne compte pas les amateurs de trekking de toutes nationalités qui aiment cette étape esthétique pour clore un tour du massif en 6-8 jours. Une bonne nouvelle : les traileurs terminent quand on démarre.
Concrètement,
1. Entre Tré-le-Champs et l'Aiguillette d'Argentière, le chemin en forêt offre une très belle vue sur le hameau du Tour en contrebas et sur les langues terminales des glaciers du Tour et d'Argentière en face. C'est spectaculaire. Le panorama s'ouvre peu à peu sur les Aiguilles de Chamonix, le glacier des Bossons et le mont Blanc.
2. À l'Aiguillette d'Argentière, rocher esseulé qu'on ne peut rater, démarre le passage vertigineux avec une succession d'échelles. On fait la queue, la première d'une longue série. Le regard divague alors entre la chaîne du mont blanc uniforme et les randonneurs bariolés de toutes les couleurs.
3. Une fois l'aiguillette derrière nous, on prend pied sur la montagne des Chéserys. Le chemin serpente et contourne les différents lacs. Il n'est pas rare de croiser un(e) animateur/trice nature de la Réserve naturelle à cet endroit. Baignade interdite.
4. Après une dernière portion d'échelles, au milieu du chassé-croisé, on atteint enfin le lac blanc sous l'Aiguille du Belvédère, point culminant du massif.
À la descente,
On bifurque à gauche au niveau de la Tête au Vents. Un gros cairn estampillé Réserve Naturelle marque la bifurcation, direction le plateau de la Remuaz, sur l'itinéraire du Grand Balcon Sud. Portion absolument superbe.
On progresse sous l'Aiguille de la Persévérance, l'Encrenaz ou de Mesure. Laquelle est laquelle ?! On avance face à l'Aiguille Verte, d'Argentière et des Posettes, au milieu des myrtillers, des rhododendrons et des roches rouges du massif( dues à l’oxydation du fer sur le gneiss). Et que dire des derniers lacets avant le retour au Col des Montets : c'est beau, mais c'est long.
